Emily Marquises, la soixantaine, ne voulant pas passer les fêtes de fin d’année à Paris, part pour une croisière sans escale aux Bahamas. Toujours vêtue d’un smoking blanc, elle passe son temps à boire, à dormir et ne s’intéresse pas à la vie sur le bateau. Elle n’a aucun échange avec les autres passagers, jusqu’à sa rencontre avec Vittorio, le pianiste du bord. Ces deux êtres solitaires, « chats écorchés » depuis toujours, se reconnaissent et se racontent leur vie.
Après un premier roman plutôt prometteur (Les vies Lewis, NB avril 2010), Louis-Henri de La Rochefoucauld, critique de livres à Paris-Match et de musique aux Inrockuptibles, surfe sur des thèmes similaires : influence du milieu social et stéréotypes imposés par l’éducation, dont on se libère difficilement. Les personnages sont plus qu’excentriques et les situations absolument invraisemblables. Fort heureusement l’écriture reste percutante, souvent drôle, bouée de sauvetage qui empêche le récit de sombrer dans l’artificiel.