CondamnĂ© Ă lâissue dâun bref procĂšs de six heures, dont vingt minutes seulement de dĂ©libĂ©rĂ©, Robert Brasillach est fusillĂ©, le 6 fĂ©vrier 1945, Ă trente-six ans, au terme d’une parodie procĂ©durale Ă©liminant un homme dont le pĂšre Ă©tait mort pour la France. Jeune Ă©crivain dont lâoeuvre romanesque se teinte parfois de miĂšvrerie, Brasillach, germanophile et antisĂ©mite, tombe quasiment « amoureux » de lâAllemagne nazie. RĂ©dacteur en chef de « Je suis partout », il distille la haine dans des Ă©crits outranciers, mais les vrais chefs dâaccusation seront dĂ©risoires. Il nâa pas directement de sang sur les mains.
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Philippe Bilger, juriste reconnu, dont le pĂšre fut emprisonnĂ© Ă la LibĂ©ration pour intelligence avec lâennemi, sâacharne, sur le fond et la forme du jugement, contre tous ceux qui par leur rĂŽle ou leur silence ont participĂ© sciemment Ă une mascarade. Avocat gĂ©nĂ©ral habituĂ© des tribunaux, il se targue dâobjectivitĂ©, mais sâenflamme souvent et parfois avec maladresse. Ce plaidoyer Ă sens unique dans une affaire controversĂ©e provoque un sentiment de gĂȘne. Enfin Philippe Bilger reconnaĂźt sâĂȘtre largement servi de cinq ouvrages : on aimerait avoir une bibliographie complĂšte et scrupuleuse Ă laquelle on pourrait se reporter.