Il y a trente-cinq ans, un nanovirus a échappé à ses créateurs, a muté et s’est multiplié, ravageant hommes, faune et flore. Depuis, une population survit tant bien que mal à l’abri des murs géants qui protègent la Zone Est, dans des villes souterraines. Les humains, endommagés par le virus, sont tous réparés de bric et de broc à l’aide de prothèses et d’électronique, et surveillés via des puces. Thomas Zigler, spécialiste du transfert de mémoire, découvre lors d’une mission qu’une humaine en bon état a été aperçue : d’où vient-elle ? Se pourrait-il que le virus ait cessé d’agir ? Une enquête dangereuse commence.
Efficace, le roman démarre rapidement, dans une ambiance sombre et inquiétante, sur fond de décor post-apocalyptique bien traduit par des descriptions récurrentes. Cette anticipation noire et cohérente s’inscrit dans la continuité de Marketing viral (NB juillet 2008) ; le concept d’implants oculaires perfectionnés est intéressant, donnant lieu à de nombreux développements, pas toujours très clairs. Les nombreuses scènes d’action alternent avec les réflexions du héros et les révélations parfois complexes, distillées de manière à maintenir le suspense jusqu’au bout.