L’auteur a dix ans lorsque sa mère meurt assassinée. Trois mois auparavant, lors d’une violente dispute, il a souhaité sa mort. Cette malédiction, formulée enfant, le poursuit toute sa vie jusqu’à l’obsession. Drogué, cambrioleur, voyeur, il vit dans un monde de fantasmes où les femmes ont une place prédominante. Sa seconde épouse, l’écrivain Helen Knode, l’aide de son mieux au cours de leurs quinze ans de mariage. Après leur séparation, sa course poursuite des femmes reprend, à la recherche d’« Elle », sa mère. Cinquante années de vie à essayer de trouver une femme qui détruira le mythe maternel qu’il a forgé.
James Ellroy tente d’annihiler la malédiction en écrivant des histoires, des romans policiers (Underworld USA, NB février 2010). Travailleur infatigable, il est hanté par la production, la promotion de ses romans, les conférences qu’il donne, l’image qu’il projette de lui-même. L’homme a un ego infantile et veut être aimé des femmes : « cela a entretenu ma faim et ma puissance de travail ». Ces mémoires, écrites comme un tir de pistolet avec une écriture incandescente, violente, truculente, passionneront ses lecteurs.