Madame Tabard n’est pas une femme

Hannah est projectionniste dans une salle de cinéma. Un soir, elle reconnaît Antoine, un ancien amant de sa mère, Alma. Ce hasard est l’occasion pour chacun des trois de prendre la plume. Ils racontent à tour de rôle les sentiments d’une petite fille qui entretient un lien quasi fusionnel avec sa mère, la réalité tout autre vue par un homme séduisant et fuyant, la solitude d’une femme belle et libre.

Elsa Flageul, cinéphile avertie, s’est fait remarquer par un premier roman qui abordait les relations père-fille (J’étais la fille de François Mitterrand, NB mars 2009). Dans ce triptyque fille-mère-amant, elle traite du désir amoureux avec une gravité légère. Deux êtres se croisent, s’aiment, se perdent, se retrouvent. Ce roman sensible, un peu évanescent, renvoie sans cesse à « Baisers volés » de Truffaut et le personnage masculin, Antoine, affiche de nombreuses ressemblances avec le héros du film, le si indécis Antoine Doisnel.