Née en 1945 dans une famille modeste de la côte varoise, férue de lecture, Anaïs manifeste dès l’enfance le désir de quitter son village. Lycéenne, elle séduit un jeune étudiant et le rejoint à Paris après la naissance d’un bébé qu’elle abandonne sans le moindre état d’âme à ses parents. Quelques amants plus tard, elle devient la maîtresse discrète d’un vieux monsieur cultivé.
Le premier roman de Michel Collado ne convainc guère. Cette Madame Bovary en herbe, qui sacrifie amour filial et amour maternel à son rêve de vie citadine et de passion romanesque, manque d’épaisseur. Tout comme d’ailleurs les autres personnages. Le livre est fait de très courts chapitres aux phrases simplifiées à l’extrême, au style presque impersonnel. Cette sobriété, très certainement recherchée, ne réussit qu’à gommer toute émotion et tout plaisir de lecture.