Fidèle factotum de son père Christobald, Francisco l’assiste dans la recherche infinie du secret de la flûte qui doit les couvrir d’or. Responsable de l’intendance, il veille à la sécurité du laboratoire. Pourtant, il se laisse approcher par le bandit Carmino qui lui extorque, dans les vapeurs de l’alcool, l’existence de l’officine. Pendant ce temps, on fait la connaissance du père de la crapule, un officier de marine russe qui pourchasse son fils pour le faire rentrer dans le rang. Les courses-poursuites s’entrecroisent sans fin, sur terre ou sur mer, ou à bord d’improbables engins glissant sur les rails de montagnes russes mythiques.Sur un fond mêlant des épisodes de la guerre russo-japonaise de 1904-1905 et une ambiance de mystère et d’alchimie, un scénario prolifique fait partir de nombreuses pistes. Certaines se rejoignent de manière plus ou moins abracadabrante et d’autres restent inexplorées, réservant peut-être au prochain volume le soin de satisfaire la curiosité du lecteur. Un beau dessin dans des tonalités dorées souligne la vie trépidante de personnages au caractère bien trempé. Il les fait évoluer dans des décors fantastiques, riches en détails où l’imaginaire le plus débridé cède parfois la place à un réalisme sans faille.
À la poursuite de la flûte de mer (De chair et d’écume ; 1)
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