Le narrateur, Louis, étudiant à Paris, répond à une petite annonce concernant la garde d’un garçon singulier à Horville, son ancien lieu de vacances. Il rencontre d’abord Helena, qui vit mal le handicap de son fil Ianniss et se réfugie dans l’écriture. Louis retrouve avec émotion ses souvenirs de vacances et ses escapades avec son ami d’alors, Antoine. Il établit confusément un parallèle entre ce garçon perdu de vue et Iannis auquel il s’attache.
Reprenant son thème de prédilection, Philippe Grimbert met en lumière avec talent les méandres de l’âme humaine et les imbrications entre conscient et inconscient. Après La mauvaise rencontre (NB juillet-août 2009), il revient sur le même sujet, en racontant sobrement les souvenirs idéalisés d’une amitié ancienne qui revit dans nouvelle rencontre, mais le récit sans véritable surprise n’a pas la même intensité que les précédents et laisse une impression du « déjà lu »…