DĂ©sespĂ©rĂ© aprĂšs la mort dâArthur, tuĂ© en 1916, Vincent sâest enfui le plus loin possible pour tenter dâoublier. Ă maintenant vingt-trois ans, le voilĂ revenu de New York, appelĂ© au chevet dâune mĂšre qui ne le comprend toujours pas. Lâami Marcel â Proust â nâest plus et lui manque. Dans le monde parisien et littĂ©raire exubĂ©rant de lâaprĂšs-guerre, il fait de nouvelles rencontres. Le beau Raymond â Radiguet â, dĂ©jĂ cĂ©lĂšbre, lâattire irrĂ©sistiblement avant dâĂȘtre foudroyĂ© en pleine jeunesse.
Â
Dans ce onziĂšme ouvrage, qui paraĂźt dix ans aprĂšs ses dĂ©buts littĂ©raires rĂ©ussis avec En lâabsence des hommes (NB fĂ©vrier 2001) et dont le hĂ©ros Ă©tait dĂ©jĂ Vincent, Philippe Besson dĂ©veloppe ses thĂšmes rĂ©currents : lâamour homosexuel, primordial mais rare et difficile, et la culpabilitĂ© du survivant face Ă la disparition de lâĂȘtre aimĂ©. Ce retour, qui laissait espĂ©rer des lendemains apaisĂ©s, tourne court et le lecteur reste un peu sur sa faim. NĂ©anmoins, le style, agrĂ©able et fluide, sert cet opus plein dâexaltation romantique, de sensibilitĂ© et dâĂ©motion qui se lit dâune traite. Un troisiĂšme tome ?