Le vol 518, détourné par des extrémistes taïwanais, menace de s’écraser sur Formose. L’amiral Tsao prend vite la bonne décision : abattre l’avion, poussant à la mort ses 124 passagers pour sauver des milliers de vies. Telle est du moins la version officielle selon laquelle Peter Chow était le pilote. Pourtant on comprend bientôt que l’affaire montée par l’armée chinoise et que la boîte noire de l’événement a été remplacée par une fausse. Du coup Peter, qui s’est fait remplacer au dernier moment et vivant, est en danger de mort. Il est sauvé une première fois par Yim, qui a par ailleurs monté une attaque informatique contre la Bank of China.
L’attention du lecteur est très sollicitée pour suivre le fil de ces deux intrigues principales qui s’entrecroisent avec quelques complots annexes à connotation politico-financière. Le tout est épisodiquement sous-tendu par une affaire fantastique de vaisseau alien qui apparaît dans les premières et les dernières pages. Des teintes heurtées et sursaturées sont posées avec énergie sur un dessin de facture plutôt classique, donnant par moment des allures un peu figées à des personnages parfois difficiles à distinguer les uns des autres.