L’auteur et sa femme reçoivent chez eux l’éditeur de monsieur : un personnage énigmatique, presque impersonnel, qui pourtant se plaît en leur compagnie, dans leur cadre montagnard et enneigé. Au cours d’une promenade solitaire, l’invité se lie d’amitié avec un chien perdu. Peu de temps après, les deux hommes le retrouvent en perdition sur la glace de la rivière et l’auteur, risquant sa vie, réussit à sauver l’animal.
Beaucoup d’apports autobiographiques dans ce court roman dédié à la femme et aux enfants de l’auteur : il y a le petit village autrichien où vivent actuellement l’écrivain et son épouse, également romancière, il y a surtout le drame qu’a vécu le couple. Leur fille est morte accidentellement à vingt et un ans et son souvenir plane inexorablement sur le récit et hante l’esprit du père qui n’a pu la sauver, elle. L’atmosphère étrange, troublante, qui émane du récit ne peut laisser indifférent. Dans une nature superbement décrite, le mystérieux secret des liens entre les êtres ajoute une note émouvante à une histoire courte mais dense.