Les Eaux amères

JOB Armel

À Mourmery, en Belgique, vit un commerçant aisé,  Abraham Steinberg. Une très jolie femme, Esther, deux jeunes filles… et l’estime de tous : le bonheur donc ! Pas si simple : le passé leste le coeur de « Bram »  du souvenir douloureux de la déportation des siens, ravivé à la date anniversaire. Mais, ce 4 août 1968, un nouveau tourment le guette : une lettre anonyme sous-entend que sa femme le tromperait ! Comment savoir ? Quoique revenu de Dieu, le malheureux mari demande à un rabbin de l’aider à lever le doute. Ce dernier préconise de soumettre Esther à l’épreuve des Eaux amères…

 

Quelles certitudes fondent notre vie, quelle part d’inconnu aussi ? Armel Job confronte ses personnages à cette question existentielle tout en s’amusant. L’intrigue rebondit de réponse absurde en solution sensée, le romancier semant à plaisir vrais et faux indices. Le suspense s’accompagne d’une peinture sociale savoureuse. Armel Job a l’oeil vif, la plume élégante et caustique, qualités soulignées déjà dans Les lunettes de John Lennon (NB janvier 2011). Il décrit avec humour  les travers et petitesses de chacun. On peut s’en amuser.