1983. L’octogénaire Dikran, victime d’un malaise à l’écoute d’un morceau anonyme joué par un jeune violoniste turc, raconte son enfance en Anatolie orientale, en Turquie. En 1915, le nouveau gouvernement turc accuse les Arméniens d’entente avec l’ennemi russe. Commence alors une déportation massive de ce peuple. Myaranouche et son petit frère Dikran, orphelins, sont mis en vente et achetés par Oktar, un fermier cruel. Rattrapé après une première fugue, l’enfant aura un doigt tranché mais coupable de vol, il s’apprêtait à voir sa main coupée. Grâce au « Stradivarius » de sa soeur, Dikran parvient à s’enfuir avec l’aide d’un contrebandier. Que vont-ils devenir ?
Après d’autres grands drames historiques, Laurent Galandon donne la parole à un rescapé du génocide arménien. Les souffrances de ce peuple, le « nettoyage ethnique » qu’il a subi, sont exprimés avec une certaine distance grâce au récit de ces enfants. L’espoir en une humanité moins cruelle semble possible. Des sourires apparaissent au milieu d’images sombres et de cauchemars au dessin réaliste mais pas exacerbé.