La tempête a soufflé toute la nuit. Au matin, les deux petites filles contemplent le spectacle désolant sur la colline. Elles bravent l’interdiction de sortir pour voir de plus près les dégâts ; leur promenade les mène jusqu’au cimetière, lui aussi dévasté. Avec une petite pelle oubliée par le vent, elles entreprennent de rempoter les fleurs et de les redistribuer sur les tombes. Le temps passe ; il faut rentrer à la maison, où leur grand-mère les attend. Elle leur raconte un fait étrange qui circule dans le village : le cimetière semble avoir été épargné par la tempête…
Hyperréalistes, mais aussi d’une naïveté qui colle bien avec la sagesse des deux enfants, les illustrations renforcent l’impression de sérénité qui émane de l’histoire. On sent le village plongé dans le calme revenu, et il y a quelque chose d’apaisant et d’humain dans le travail accompli en secret. Ce « jeu » de jardinage s’inscrit tout naturellement dans leurs activités de fillettes sages, sans doute en vacances chez leur grand-mère, la complicité et la confiance mutuelle qui les lient à celle-ci s’expriment bien à la dernière page. De la délicatesse et de l’émotion.