Le robinet musical

« Les petits riens «  de Lewis Trondheim, petites notes sous forme de dessins colorés, offrent un florilège de remarques glanées dans la vie quotidienne. Tout l’inspire : se réjouir de la pluie après un coup de soleil attrapé la veille ;  trouver enfin la chasse d’eau dans des toilettes japonaises ; les chapeaux noirs des rabbins juifs qu’il juge trop petits pour leurs crânes ; les matchs de foot scandés par les cris des deux équipes etc. Le Canada, la France, les États-Unis, le Japon sont pour lui une source d’observations infinies.

Les anecdotes de ce journal soulignent les travers de tous, même ceux de l’auteur et démontent avec une ironie amicale, mais aussi par moment impitoyable, l’absurdité d’une habitude ou d’un système. Si l’humeur de Trondheim est parfois très noire, le lecteur ne peut s’empêcher de sourire et même de rire. Le dessin est détaillé avec précision et mis en valeur par un choix de couleurs soigneux pour un vrai « petit bonheur » de lecture.