Tout passe

Neuf fragments de vie dévoilent des souvenirs ou des moments significatifs d’existences plutôt solitaires, parfois menacées. L’isolement peut naître de la volonté de se préserver ou de faire le point. Un certain flou subsiste, les non-dits abondent. Inquiétants, surprenants ou simplement prenants, les récits sont variés. Un seul, celui du veuf qui ne veut rien laisser, fait sourire. Un autre évoque la tendresse pour les livres que plus personne n’éprouve…

Bernard Comment, qui est aussi scénariste et éditeur, sait créer une atmosphère, maintenir le suspense, évoquer la nature de façon poétique. Certaines chutes sont excellentes même si quelquefois le mystère reste entier. Talent d’écriture et sens psychologique soulignent les instants où les choses basculent. Incisif sans être acerbe, le ton rappelle le mordant de Un poisson hors de l’eau (NB novembre 2004).Un ouvrage dense qu’on n’oublie pas.