Au lendemain de l’exécution de Robespierre, ses adversaires reprennent espoir et cherchent à se venger, déchaînant de nouvelles violences aveugles. La jeune Marie-Adélaïde, qui possède un don de voyance, est submergée de cauchemars. Ils lui font entrevoir la mort atroce de certains de ses clients, en particulier un groupe de quatre hommes qui veulent châtier Fouché, responsable des atrocités commises à Lyon. Un Traité des supplices anonyme, se réclamant de la religion égyptienne, arrive à point nommé. Mais un justicier, qui s’attaque aussi bien à Fouché qu’à ses ennemis, s’impose à son tour. Qui va supplicier qui ?
Ce roman historique, où la voyante est un personnage récurrent (La Sibylle de la Révolution, NB janvier 2010), est bien construit, grâce à l’alternance des voix. Il offre un panorama effarant mais lassant aussi des divers crimes, tortures et trahisons dont furent alors capables les hommes. La peinture d’événements historiques révoltants et d’hommes politiques de premier plan (Fouché, Collot d’Herbois, Barras…) cyniques et impitoyables est saisissante alors que les figures romanesques sont moins crédibles car trop convenues. Le suspense s’impose cependant au fil des pages ; la fin réserve des surprises. Et annonce une suite…