Mauvais plans

Leur père en prison, leur mère morte d’une overdose sous leurs yeux, les jumeaux, Beau et Paiseley, 7 ans, sont confiés à leur grand-mère. Odieuse, La Pouffe, comme la surnomme sa petite fille, les sépare aussitôt. À 12 ans, coup de tonnerre, Beau découvre les lettres de leur père, subtilisées par la grand-mère, et sa libération.  Les enfants n’ont plus qu’une idée en tête, le rejoindre et, à 16 ans, entament une cavale à la Bonny and Clyde.

 Les récits alternés des jumeaux dressent les portraits du frère par la soeur et vice versa. Beau est timide et hyper consciencieux, Paiseley révoltée, capable des pires bêtises et des plus violentes insolences, fréquente différents collèges pour jeunes à problèmes. À Las Vegas où se trouve probablement leur père, dans un tourbillon de salles de jeux, restaurants, attractions géantes, Paiseley tente, pour survivre, de dérober des portefeuilles rebondis. Puis d’invraisemblables braquages (à l’arme vide) dans des dizaines de magasins de bonbons, glaces, smoothies, leur permettent de passer à la télévision, espérant ainsi être repérés par leur père.

Un humour inventif, jouant avec plaisir de l’excès dans tous les domaines, cache, derrière le sarcasme, un amour filial prêt à toutes les folies  et une grande tendresse fraternelle. Beau, le fidèle Jiminy Cricket, laisse entendre la voix assez ténue de la conscience.