En une centaine de pages, statistiques à l’appui, Dominique Lormier pense nécessaire de montrer que la France a tenu le rôle principal dans la victoire de 1918. Dans les trois-quarts restant de son ouvrage, il nous entraîne , toujours chiffres en mains, dans un survol kaléidoscopique de la seconde guerre, valorisant la place des Français dans l’effondrement de l’Allemagne nazie, des sacrifiés de 39/40 à l’armée d’Afrique et aux Forces Françaises de l’Intérieur.
Mais qui peut ignorer aujourd’hui que notre pays a supporté l’essentiel du fardeau de 1914 à 1918 et que grâce à la France Libre, à une modeste armée retrouvée et à la résistance intérieure, il a pu prendre place à la table des vainqueurs en 1945 ? Le choix des épisodes rapportés, leurs places relatives, sont parfois surprenants et l’absence de cartes les rend difficiles à suivre. L’auteur, après La Bataille de France jour après jour : mai-juin 1940 (NB juillet-août 2010), embrasse toute une époque dans un livre qui aurait mérité plus de rigueur. Il n’apporte pas grand-chose aux travaux d’historiens ni aux témoignages qui abondent sur le sujet.