Yvonne enseigne lâhistoire dans un collĂšge du Vermont. Elle est veuve et veut fuir un quotidien qui la renvoie Ă son mari tuĂ© dans un accident de la rue. Elle part seule dans une maison louĂ©e sur la pĂ©ninsule de Datça en Turquie, lieu de son voyage de noces. Ses enfants la rejoindront plus tard. En attendant elle se baigne, marche, visite quelques sites, fait des rencontres sans vraiment retrouver la paix de lâesprit. Seul un enfant, marchand de coquillages, parvient Ă Ă©veiller son intĂ©rĂȘt. Elle sâattache Ă lui ; malheureusement il se noie sous ses yeux. Se sentant responsable des risques quâil a pris pour lui ramener de beaux spĂ©cimens, elle se rend en Cappadoce Ă la recherche de la famille du garçonnet.
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Rien de trĂšs original dans cette mĂ©lancolie qui sâexprime, page aprĂšs page, Ă travers nombre dâobservations distraites Ă©manant dâune touriste amĂ©ricaine obnubilĂ©e par le souvenir de son bonheur passĂ©. Une lassitude certaine sâinstallerait mĂȘme devant cette banalitĂ©, nâĂ©tait le charme modeste mais persistant du rĂ©cit, reflet paradoxalement assez efficace de la vacuitĂ© psychologique dont souffre lâhĂ©roĂŻne. La Turquie sert de toile de fond, et Vida Vendela (Soleil de minuit, NB avril 2008) manie la monotonie avec un certain talent.