Les dix-huit nouvelles de ce recueil posthume mettent en scène des retraités américains qui, à l’occasion d’une visite chez un enfant, d’une réunion d’anciens élèves ou d’un voyage entre seniors… se rappellent une enfance heureuse entre des parents aimants, leurs premiers émois amoureux ou bien revivent les péripéties de leur vie conjugale… Ces courtes histoires aux titres souvent énigmatiques, certaines déconcertantes, explorent la solitude, la vieillesse, la mort et l’au-delà, thèmes déjà présents dans Les veuves d’Eastwick (NB septembre 2010). Les personnages avec leurs faiblesses physiques, leurs occupations devenues monotones et leur isolement inévitable, sont traités avec réalisme et dérision. Le narrateur retrace dans une nouvelle intitulée « Les larmes de mon père » les épisodes d’une vie qui semblent en partie autobiographiques. Dans une autre nouvelle, à la fois oppressante et pudique, l’auteur fait partager les derniers instants de quelques-uns des auteurs et des victimes des attentats du 11 septembre 2001. Les textes sont écrits dans un style précis et fluide et teintés de nostalgie, de poésie et d’émotion. Le ton est juste et on peut s’identifier à ces héros ordinaires. Ce sont les dernières pages écrites par Updike.
Les larmes de mon père
UPDIKE John