Trois soeurs se chamaillent, inventent des jeux qui ne tournent pas toujours très bien, se jouent des tours. Les alliances changent, dans le cadre immuable de la maison. Elles tentent de couver un oeuf pour faire éclore un poussin, font d’un carton une voiture, jouent à cache-cache et s’oublient, inondent la salle de bain en mimant un ouragan dans le bain…
L’album égrenne une suite de saynètes très quotidiennes. Tout enfant doté d’au moins une soeur (une copine doit même pouvoir faire l’affaire) ne pourra manquer de s’y retrouver. La banalité des situations engendre la proximité, mais il y manque peut-être un peu de piquant ou de surprenant (quoique: les Barbies fondent-elles vraiment au soleil?). Le dessin, couleurs en aplat et beaucoup de blanc, dégage une grande fraîcheur, mais la volonté de simplifier le trait, de mimer la maladresse enfantine apparaît un peu poussée: les personnages, très raides, affichent des mimiques plus disgracieuses que convaincantes. Les adultes sont absents du décor de cet univers juvénile.