Moonlight Mile

Amanda, l’adorable bambine kidnappée et retrouvée par les bons soins du sympathique tandem de détectives privés Angie/Patrick (Gone, baby, gone), est devenue une ravissante surdouée de seize ans. Elle rêve d’échapper à l’univers sordide de sa mère, indigne et immature. Difficile pour les enquêteurs de ne pas s’intéresser à sa nouvelle disparition. Les voilà donc “embringués” dans une dangereuse poursuite contre des mafiosi russes patibulaires…

L’un des intérêts du livre est l’accent mis sur la crise actuelle aux États-Unis, le contraste entre pauvreté des uns, cupidité et cynisme des autres. L’enfance maltraitée, un des thèmes récurrents de l’auteur, est aussi omniprésent. On n’échappe pas à la note sensible, avec la peinture très américaine du bonheur conjugal et familial du couple parfait que forment les héros, opposée à la vie désordonnée de la mère d’Amanda. Ce second épisode, à l’intrigue un peu tarabiscotée et pas toujours très crédible, se lit agréablement, mais est un peu décevant. On est loin de la maîtrise de Shutter Island (NB novembre 2003) !