Les retraités sont débordés : de l’art de faire quelque chose quand on ne vous donne plus rien à faire

Vingt et un retraités dépeignent successivement leur nouvelle vie, selon un processus répétitif : bref exposé du cursus professionnel, puis description de l’existence actuelle jalonnée d’activités souvent classiques, parfois inattendues. Le milieu social est généralement aisé, même si les origines peuvent être humbles. Certaines constantes correspondent sans doute à la succession des questions posées (mais absentes) : santé, niveau financier, liens avec l’environnement social, familial, amical, matériel, artistique, intellectuel. La rareté des cas extraordinaires, sauf quelques vocations politiques, syndicales, religieuses, donne un aspect familier – et sympathique – à l’enquête qui manque réellement d’une réflexion globale. L’absence de fantaisie nuit à l’intérêt d’exposés qui enfoncent souvent des portes ouvertes. L’auteur ne nous éclaire ni sur son but ni sur sa méthode d’investigation et a sans doute choisi délibérément de tout écrire d’une même plume. Tous ceux qui s’expriment semblent avoir une vitalité exceptionnelle. Le message optimiste – la postface de Jean-Louis Fournier le souligne – est que seules, l’activité et l’attention aux autres, permettent de vivre encore pleinement.