Le 11 mars 2011 le Japon subit un gigantesque tremblement de terre (8,9 sur lâĂ©chelle de Richter) suivi dâ un tsunami qui ravage quatre cent kilomĂštres de cĂŽtes en dĂ©truisant sur son passage des villes entiĂšres. Une centrale nuclĂ©aire est atteinte et le cauchemar dâune catastrophe, semblable Ă celle de Tchernobyl, traumatise le monde entier.
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Philippe Nibelle est professeur de français dans une petite ville situĂ©e Ă une centaine de kilomĂštres de la centrale de Fukushima. MariĂ© Ă une Japonaise qui refuse de quitter son pays et sa famille, il reste avec elle. De nombreux mĂ©dias europĂ©ens apprennent quâun oncle de sa femme travaille Ă la centrale et cherchent Ă avoir par lui des prĂ©cisions sur lâĂ©volution des travaux. Les courriels de lâoncle sont rares, visiblement filtrĂ©s et donc dĂ©cevants. LâintĂ©rĂȘt de ce tĂ©moignage Ă©crit et publiĂ© deux mois aprĂšs le dĂ©but du cataclysme rĂ©side dans la façon dont lâauteur dĂ©crit le courage de la population alors que les secousses sismiques se prolongent pendant plusieurs semaines Ă un rythme inimaginable et que les risques dâirradiation augmentent. Il essaie de vivre en symbiose avec ce peuple qui est capable de garder dĂ©tachement, solidaritĂ© et espĂ©rance.