Au VIIe siècle de notre ère, l’honorable Juge Ti dirige la police de Ch’ang-An, capitale de l’empire des Tang. Pour le récompenser à la hauteur de ses mérites, le pouvoir suprême le nomme Duc de Liang, mais l’enjoint de répudier sa première femme, Dame Lin, afin d’épouser une parente de la famille impériale. Chassée du domicile conjugal, Lin trouve refuge dans une troupe théâtrale. Le mandarin se voit alors affublé d’une nouvelle épouse, mystérieuse, extravagante et adepte du Feng Shui. Englué dans ce contexte étrange, il se débat dans une enquête sur les meurtres de plusieurs jeunes femmes et sur les pratiques curieuses d’alchimistes douteux.
Frédéric Lenormand est l’auteur de nombreux essais et documents historiques (La baronne meurt à cinq heures, NB avril 2011). Divorce à la chinoise est le septième tome de sa fameuse suite des aventures du Juge Ti. Il continue à distiller ses connaissances sur la Chine des Tang, ce qui n’est pas le moindre intérêt du livre. Ses héros se retrouvent dans des situations dramatiques, mais contées de façon drolatiques et le caractère imperturbable des habitants de l’empire du Milieu est remarquablement dépeint. Malgré une enquête confuse, l’humour sous-jacent rend la lecture agréable.