Après trente ans d’absence, alors qu’elle est dans une mauvaise passe, trompée par son dernier mari et atteinte d’un cancer, Mary Ann revient à San Francisco. Elle trouve refuge chez son ami Michael qui vit heureux avec un mari de vingt ans son cadet, tandis qu’une vieille amie lesbienne s’occupe de la faire soigner. Elle retrouve son ancienne logeuse, toujours aussi excentrique à quatre-vingt-dix ans, qui héberge un jeune transsexuel à la recherche de son identité. Elle renoue avec sa fille adoptive abandonnée autrefois, qui s’est mise en tête de secourir une SDF camée…
Dix nouvelles années ont passé depuis le septième tome des Chroniques de San Francisco (Michael Tolliver est vivant, NB juin 2008). La nouvelle génération, tout aussi libérée et chaleureuse, atteint sa maturité, tandis que les aînés vieillissent. Tout ce monde cohabite avec une harmonie touchante et un merveilleux sens de la solidarité, dans l’ambiance « peace and love » d’un San Francisco mythique. L’Amérique puritaine continue à s’indigner. Dommage que l’intrigue prenne parfois un tour peu crédible ! Le tout est vivant, bien charpenté, teinté d’humour et déborde d’humanité.