Congo belge, 1903 : en pleine pĂ©riode coloniale Ă Yangambi, site dâune plantation de caoutchouc, une petite garnison militaire veille aux intĂ©rĂȘts belges sous les ordres dâun capitaine vĂ©reux, trafiquant dâivoire et dâĂ©bĂšne et amateur de jeunes vierges noires. Lâalcool coule Ă flots. Les officiers se dĂ©foulent de leur isolement en organisant des concours de tirs et en martyrisant les indigĂšnes. Lâannonce dâune Ă©ventuelle visite de LĂ©opold II vient bousculer ce petit monde immobileâŠ
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Chaleur moite, profond ennui des longues journĂ©es oisives, sexualitĂ© exacerbĂ©e par lâabsence de femmes, ambitions déçues, attente du retour au pays, mĂ©pris pour la population autochtone : une peinture trĂšs noire du colonialisme dans ce que lâacception du terme a de plus sordide. Le style classique, sans fioritures, de Bernardo Atxaga, auteur espagnol, ses dialogues dĂ©risoires rendent compte de lâatmosphĂšre lourde qui pĂšse sur la petite communautĂ©. Une satire intĂ©ressante ou trĂšs exagĂ©rĂ©e ?