Dans un village d’Iran, aux confins du désert, Akbar échange son fils mort-né avec un nourrisson abandonné qu’il nomme Khodadad (don de Dieu)… Quinze ans après, épris de liberté, attiré par la ville, ce dernier s’enfuit avec son cousin Reza… Après une enfance heureuse, Donya est contrainte d’épouser un homme de dix ans son aîné : Reza… En pleine révolution islamiste, Mahtab, leur fille, a l’imprudence d’aimer Kianush… Sur son lit d’hôpital, Laleh enfin, qui, dans l’ombre, a aimé Reza, se souvient…
Cinq nouvelles ? Non. Cinq chapitres d’une fresque romanesque qui traverse l’Iran du XXe siècle, ses vicissitudes idéologiques et ses tragédies personnelles. Reza, le mécanicien des roses, fait le lien, dans une habile construction romanesque qui a la saveur des récits orientaux. Cinq personnages attachants d’hommes et de femmes témoignent de la complexité d’une société entre tradition et modernité, saccagée par la violence d’un régime policier. Ni invective, ni polémique. Avec une infinie douceur et un sens aigu de la poésie, Hamid Ziarati (Salam maman, NB avril 2010) préfère évoquer l’innocence et la richesse humaine à jamais perdues. Un roman émouvant.