Née en 1888 en Nouvelle-Zélande, Katherine Mansfield fait ses études en Angleterre. Sa vie sentimentale est chaotique. Éternelle insatisfaite, elle erre entre Riviera française, Riviera italienne et Suisse, s’enchante d’un lieu pour le quitter le lendemain. Hantée par le souvenir de son pays natal et par celui de son frère mort, atteinte de tuberculose, elle reste convaincue de sa vocation d’écrivain. Passant de l’exaltation au désespoir, elle écrit poèmes et nouvelles qui obtiennent un certain succès et entretient une vaste correspondance. On peut regretter que soient occultés entourage familial et adolescence ; cependant l’auteur (La ferme de Navarin, NB février 2008) s’attache à rendre perceptible la personnalité d’une femme sensible et torturée. L’ouvrage donne au départ l’impression d’être peu construit, mais pouvait-il en être autrement étant donné le peu de cohérence du parcours de l’héroïne ? Tout d’instabilité, traversé de moments de grâce, pouvait-il se transcrire de façon classique ?
Katherine Mansfield dans la lumière du Sud
BIENNE Gisèle