A lollypop or a bullet ; 2

SUGIMOTO Iqura

Nagisa, treize ans, ne sait plus que penser de sa camarade de collĂšge Mokuzu, fille d’un jeune chanteur Ă  succĂšs, fabulatrice  parlant d’elle comme d’une sirĂšne, Ă©lĂšve rejetĂ©e par sa classe,  qui la couvre de friandises et recherche son amitiĂ©. VoilĂ  que les lapins Ă©levĂ©s dans le clapier de l’établissement sont trouvĂ©s massacrĂ©s. Quel est l’auteur du crime ? Mokuzu, bouc Ă©missaire idĂ©al, ou Kanajima qui en avait la garde ? Kanajima, l’ami de Nagisa, qui se laisse bien facilement rouer de coups par Mokuzu dont le corps prĂ©sente des taches bleues qu’elle attribue Ă  la pollution de la mer


La premiĂšre page de ce second et dernier tome, en Ă©voquant le syndrome de Stockholm, cette capacitĂ© des victimes Ă  aimer leur tourmenteur, donne la clĂ© de la tragĂ©die dont est tĂ©moin Nagisa, la narratrice. « Les enfants en ce monde sont d’innocents participants Ă  la survie ». Les pĂ©ripĂ©ties s’enchaĂźnent lentement, multipliant les interrogations sur jusqu’au dĂ©nouement fatal. Ce rĂ©cit douloureux aurait Ă©tĂ© mieux servi par un dessin plus rĂ©aliste. Les deux collĂ©giennes paraissent souvent avoir huit ans et le pĂšre a un physique d’adolescent. On peine Ă  croire au drame. Dommage.