Norwich. Mikey, dix-huit ans, vient de tomber amoureux d’Ellie, seize ans. Mais la soeur de Mikey accuse le frère d’Ellie de l’avoir violée au cours d’une soirée très alcoolisée, et une procédure judiciaire est en cours. De plus ils appartiennent à des milieux sociaux bien différents : Mikey se partage entre son travail d’apprenti cuisinier dans un pub et le soutien de sa famille qui vit d’aide sociale, alors qu’Ellie habite dans un quartier chic et se consacre à ses examens. Pourront-ils s’aimer malgré les obstacles? Ellie soutiendra-t-elle son frère comme ses parents l’exigent ? Ou choisira-t-elle la vérité ?
L’écriture empathique suit au plus près les états d’âme des jeunes héros face à leurs dilemmes. On s’attache à eux, et heureusement, car l’affaire prend du temps. La réalité du viol, le sentiment de culpabilité et l’incertitude de la mémoire entretiennent un réel suspense, donnant de l’épaisseur au récit. Ce roman, moins réussi que Je veux vivre (NB septembre 2008) est proposé lui aussi en deux versions – “adultes” et “jeunesse” – absolument identiques, excepté les couvertures, et il vaut mieux en effet être (resté) jeune pour vibrer à ce mélodrame attendu et répétitif. Et est-ce bien raisonnable de dire que les Anglais utilisent l’euro ?…