La petite

Un matin, une fillette de douze ans vide tous les tubes de somnifères de sa mère. Maintenant que son grand-père bien-aimé, qui la comprenait si bien, est mort, plus rien ne la rattache à la vie. Au sein de sa famille, elle se sent ignorée, inexistante. Moins belle, moins brillante que sa soeur aînée, elle n’est que la petite. Flottant dans un état comateux, elle se remémore différents épisodes de son existence. Sauvée, elle décide de prendre sa vie en main.

Michèle Halberstadt, productrice de cinéma, s’intéresse à nouveau à l’avenir d’une jeune fille mal dans sa peau (cf. Un écart de conduite, NB juin 2010). Elle décrit la difficulté d’exister d’une enfant sensible, peu conventionnelle, au seuil du passage à l’âge adulte, qui sait analyser sa souffrance avec une grande justesse. Ce petit texte, par moments attachant, est joliment écrit.