Costantino travaille pour « le Fou », soucieux d’ordre ; il s’avère excellent jardinier, mais s’éprend de trois magnifiques animaux qui lui sont successivement retirés. Luca, au volant de sa décapotable, ramasse un Martien blessé qu’il s’évertue à sauver ; créature de papier, il demande de l’aide à l’auteur qui se glisse dans son propre récit. Tito répond à l’appel d’un mystérieux poète, mais attend vainement devant une porte close, soutenu par deux naufragés ; il finit par remplacer le gardien de la ville semblable à un champ de fleurs.
« La Nuit » enveloppe Costantino, « le Vent » pousse Luca, « les Fleurs » exigent Tito. Trois histoires à dormir debout de « Prétendants » à l’impossible, idéalistes emportés par des rêves chimériques : l’amour, l’éternité, l’écriture. Le fil conducteur de la trilogie romanesque est la mort dont l’omniprésence souligne l’absurdité de la vie et la solitude. Le cadre, Rome, où s’agitent des marionnettes plus vraies que nature et des animaux proches des humains. Paraboles, symboles, métaphores, images foisonnent sous la plume imaginative et fantaisiste de Lodoli. Un livre échevelé prenant et surprenant.