À la fin de L’appel (NB septembre 2010), André rejoint les forces françaises à Londres. Après quelques mois de formation, il revient en France pour des missions de renseignement qui le conduisent à Vichy et Paris. Il revoit Sonia, mais celle-ci travaille maintenant pour le colonel Schneider et partage la vie de Louis. Celui-ci monte une mise en scène avec une prostituée pour cacher sa relation. Pourtant, l’ambiance devient pesante et quand Schneider est tué dans un attentat, le remplaçant n’a pas son indulgence envers la jeune juive qui décide de prendre la fuite. Mais l’avenir n’est pas rose et la libération sera le temps des règlements de comptes.
Au delà de l’histoire des trois amis, le scénario explore sur un ton désabusé, l’atmosphère délétère de la France sous l’occupation, avec son cortège de racisme, d’arrestations arbitraires, de lâcheté et de compromissions. Précis et expressif, le dessin marque de manière appuyée le caractère de personnages très typés placés dans des situations caractéristiques de l’idée qu’on se fait de cette époque. Une mise en page dynamique souligne les moments forts. Un produit de qualité sur un thème classique.