Jorn De PrĂ©cy, nĂ© en Islande en 1837, habituĂ© Ă lâaustĂ©ritĂ© des paysages, est, adolescent, Ă©bloui par la prĂ©sence Ă©phĂ©mĂšre de cyclamens blottis entre des bouleaux. Il nâa alors de cesse de retrouver cet Ă©merveillement. Sa fortune lui permet de visiter les jardins toscans et français avant de crĂ©er celui de Greystone en Angleterre et dây consacrer son existence. Le traitĂ© quâil rĂ©dige en 1912 reflĂšte sa vision novatrice de lâart des jardins. Ă lâĂ©poque victorienne, prĂŽner une vie simple, rythmĂ©e par les saisons, et plus encore un retour Ă la vĂ©gĂ©tation naturelle, Ă©tait incongru. Incompris, Jorn De PrĂ©cy mĂšne une rĂ©flexion qui rejoint nos questionnements actuels. En coupant les liens vitaux qui lâunissent Ă la nature, l’homme sâĂ©loigne de la spiritualitĂ© et souffre de solitude. Transmettre une terre prĂ©servĂ©e, jardiner dans le respect de lâenvironnement sont pour lui des aspects primordiaux quâil Ă©voque avec autant de cohĂ©rence et de conviction que de poĂ©sie.
Le Jardin perdu
DE PRĂCY Jorn