Le détective privé Manny Rupert, ex-flic et ex-drogué, accepte de se rendre à la prison de Saint-Quentin sous le prétexte d’animer un groupe de prisonniers sur le thème de l’addiction. En réalité, il est chargé de découvrir si un détenu de quatre-vingt-dix-sept ans est bien, comme il s’en vante, le monstrueux docteur Mengele. Progressivement, Manny met en doute les raisons qui ont poussé son commanditaire à l’introduire dans les lieux. Que cherche-t-il réellement ?
Jerry Stahl (Moi, Fatty, NB décembre 2007), lui-même ex drogué, peint un monde où le sadisme, la cruauté et la démesure sont maîtres. Le roman, long et complètement décousu, est un mélange assez indigeste des problèmes de coeur et de sexe du détective, des rodomontades du prétendu Mengele qui se vante de ses recherches et d’une suite de scènes ultra violentes. Le plus souvent dialoguées, dans un langage trivial, elles tendent à montrer que, dans les prisons de l’Amérique d’aujourd’hui, l’oeuvre des nazis se poursuit. Nombre de notes renvoient à des faits ou des personnages parfaitement inconnus du lecteur lambda, qui en sont la preuve. On perd assez vite l’envie d’aller jusqu’au bout.