Enfant gĂątĂ© bagarreur, V finit par braquer des banques et Ă©chouer en prison. Une enseignante sâinvestit dans ses cours aux dĂ©tenus et lâimpressionne tant quâil lui Ă©crit dĂšs quâil est transfĂ©rĂ© Ă Clairvaux. MariĂ©e, quarante ans, deux enfants, attirante et sympathique, cette femme rĂ©pond Ă ses attentes, sachant nouer le dialogue, offrant espace de libertĂ© et sollicitude Ă ce mauvais garçon perpĂ©tuellement condamnĂ© au « mitard » pour rĂ©bellion. Ils sâimpliquent dans une relation amicale puis intime tandis quâelle le rĂ©vĂšle Ă luiâmĂȘme. Enfin, il Ă©prouve des sentiments durables quâil peut exprimer.
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Ce premier roman Ă©pistolaire veut nous convaincre que lâempathie dâun ĂȘtre sincĂšre engendre la rĂ©silience du prisonnier. Câest aussi une apologie de lâĂ©criture car dans la solitude, sous lâinfluence des lectures partagĂ©es il est possible dâapprofondir les Ă©motions, mĂȘme si apparemment lâamour est le vrai catalyseur. Dans ce rĂ©cit dense et subtil, la progression de lâidylle est un peu lente et peut-ĂȘtre trop prĂ©visible. Les qualitĂ©s littĂ©raires sont Ă©videntes, mais sous la plume du jeune homme elles semblent peu crĂ©dibles. Si ce nâest quâun rĂȘve, câest au moins un joli rĂȘve, plus ou moins convaincant.