Séquestrée

STEVENS Chevy

C’est au fil de séances de thérapie qu’Annie, agent immobilier sur l’île de Vancouver, relate son calvaire. Kidnappée, cette trentenaire est devenue la proie d’un déséquilibré pervers et ritualiste qui, pour sa rédemption, lui fait subir coups, viols et brimades. Il faut du temps à Annie pour trouver la force de réagir. Quand, grâce à son courage, elle revient à la « vie normale » au bout d’un an, la pression médiatique, l’enquête policière et la complexité de ses relations familiales lui paraissent insoutenables. Elle tente pourtant de refaire surface et voudrait comprendre. Et si le « Monstre » avait bénéficié de complicités ?

 

Premier roman d’une jeune Canadienne, ce thriller psychologique fait montre d’une construction originale et d’une étonnante aisance d’écriture. Un style parlé, avec des « dérapages contrôlés » au plus fort des moments de crise, contribue à maintenir le suspense. Quant à l’ambiance, tout y est pour amplifier à l’extrême le sentiment d’étouffement d’une séquestration. Pas de mélodrame cependant, grâce à la causticité et au fort tempérament de la jeune femme : c’est elle finalement qui mène le jeu, elle qui donne le ton, qui veut tourner la page.