Le cas Sneijder

DUBOIS Jean-Paul

Il vient de sortir du coma : seul survivant d’un accident d’ascenseur. Il l’avait empruntĂ© avec sa fille, nĂ©e d’un premier mariage, et venue lui rendre visite au Canada oĂč il s’Ă©tait installĂ© avec sa seconde Ă©pouse insensible et hostile, . De ce cauchemar subsistent les images qui le hantent et les cendres de sa fille, qu’il garde dans son bureau. Sa femme, ses fils dĂ©testĂ©s le poussent Ă  reprendre une vie « normale ». Mais lui ne s’intĂ©resse plus qu’aux ascenseurs, Ă  leur construction, Ă  leurs normes. Et, affront social Ă  la rĂ©ussite familiale, il prend un job de promeneur de chiens


 

La lĂąchetĂ© du hĂ©ros – le narrateur – Ă  l’égard de son Ă©pouse, leur couple trop mal assorti surprennent. Le rĂ©cit s’empĂȘtre avant de dĂ©marrer. Cependant, on s’intĂ©resse peu Ă  peu Ă  ce curieux personnage contestataire, Ă  ses obsessions et ses angoisses dĂ©crites avec un rĂ©alisme convaincant, et Ă  ses relations touchantes avec les chiens et son intĂ©rĂȘt pour les animaux. Enfin, comme dans Les accommodements raisonnables (NB octobre 2008) qui se passait aux États-Unis, les personnages secondaires, au relief plein d’humour, la critique ironique des milieux familial et canadien enrichissent ce thĂšme inhabituel.