Décembre 1860 : Tim Cratchit, jeune Londonien orphelin, vit assez chichement des largesses de son oncle et des leçons de lecture qu’il donne à sa logeuse, tenancière de bordel. La découverte de deux cadavres de gamines, marquées au fer rouge de la lettre « G », et sa rencontre avec Philomela, petite orpheline un peu sauvage, l’incitent à rechercher les assassins. Aidé par Colin, un gavroche malin et courageux, il risque plusieurs fois sa vie, bien décidé à aller jusqu’au bout. Sa quête s’achève le jour de Noël…
Louis Bayard (Un oeil bleu pâle, NB octobre 2007) a choisi pour héros Tiny Tim, le petit boiteux du conte Un Chant de Noël, en hommage à Dickens. On retrouve aussi Scrooge et, sous une forme plus moderne, le monde des fantômes… Le Londres des petites gens alterne avec celui d’une certaine aristocratie perverse. Les personnages n’ont peut-être pas la force des créatures de Dickens, mais ils sont aussi moins manichéens. L’auteur ne manque ni d’humour ni d’imagination. Son écriture, parfois un peu verte, est dynamique, à la fois réaliste et poétique. Le suspense ne faiblit pas et on a hâte de savoir si le bien triomphera du mal.