Au mauvais endroit, au mauvais moment, Tomoki n’est pas « sur la bonne planète ». Gentil surdoué en maths le voilà plongé, par erreur, dans une école de formation à la criminalité où autorité, respect et discipline sont des concepts ignorés de tous. Victime des caïds locaux et de la pédagogie plus qu’incertaine des maîtres aux spécialités redoutables, Tomoki tente de faire face quand enfin, envers et contre toute attente, c’est son génie mathématique qui va lui sauver la vie. Sera-t-il à la hauteur des attentes de l’ombre rouge ?
Malgré une certaine recherche dans la mise en scène : tailles et disposition des vignettes, angles de vue, mise en mouvement, accents graphiques mis sur les visages et les expressions, l’album reste insatisfaisant. La colorisation est tranchée mais banale, les pleines pages excessives et quasi superfétatoires, l’histoire trop longue à se mettre en place, la chute gélatineuse de bons sentiments. Tomoki se liquéfie de gentillesse tandis que le scénariste insiste lourdement sur les exactions de ses persécuteurs, qui ne font pourtant preuve ni de finesse ni d’originalité. Bref on s’ennuie, même si la mission confiée à Tomoki laisse présager quelques possibles (et souhaitables) rebondissements. Pour raccrocher le lecteur au prochain tome, il va falloir travailler ferme sur l’intrigue.