Luc Dietrich

Né en 1913 de parents toxicomanes, Luc Dietrich connaît une adolescence douloureuse, ballotté entre mère dépressive, famille d’accueil et internat. Orphelin à dix-huit ans, sans ressources, il exerce différents métiers à Paris. De sa rencontre avec Lanza del Vasto naîtront une forte amitié et l’affirmation de ses talents d’écrivain. Ils écrivent ensemble Le Bonheur des tristes, retenu pour le Goncourt en 1935. Cette notoriété soudaine lui ouvre les portes du monde littéraire et il se lance dans un nouveau roman et dans la photographie. Sa santé fragile est un obstacle à son travail et il survit grâce à la générosité d’amis fortunés. Blessé lors des bombardements américains en Normandie, il meurt de septicémie à trente et un ans.

À partir de nombreux témoignages, archives, notes manuscrites, journaux intimes, Frédéric Richaud, lointain cousin de Luc Dietrich, et romancier (cf. Jean-Jacques, NB juin 2008), réhabilite l’écrivain tombé dans l’oubli. Il livre le portrait d’un écorché vif, auquel la mort prématurée n’a pas permis de donner la pleine mesure d’un talent reconnu par ses pairs. Grâce à cette biographie, organisée en courts chapitres, complétée d’une iconographie et d’une bibliographie, le lecteur découvre le parcours hors norme d’un homme attachant.