Pulsations

Alternant avec les débats animés et décousus d’un groupe d’amis « bobos » sur des sujets d’actualité, au cours de dîners informels, des nouvelles indépendantes évoquent divers thèmes, la vie de couple, la maladie, l’art… Curieux mélange, un peu déconcertant, que cette juxtaposition – mais le contraste ne serait-il pas voulu ? – de conversations à bâtons rompus, triviales, caricaturales, et de nouvelles très écrites et construites, à coloration beaucoup plus profonde. Fervent francophile, grand admirateur de Flaubert et, comme celui-ci, pourfendeur d’idées reçues, Julian Barnes (Arthur et George, NB janvier 2007) déploie ici de façon satirique son humour désabusé ainsi que sa piètre estime de la middle class, tempérée cependant par des lueurs de tendresse. Parmi les nouvelles, deux ou trois sont de petits bijoux de finesse et d’analyse des caractères, là encore teintées parfois d’un humour très “barnésien”.