La fille de Paname

Paris 1898. La jeune et belle Amélie, peu farouche, aime la fête et les garçons et bientôt se met en ménage avec un ouvrier, Matelot. Très vite, elle prend conscience qu’elle ne veut pas la même vie que ses parents et, malgré l’amour que lui porte Matelot, elle le quitte. Son minois et sa fraîcheur attirent vite l’intérêt d’un beau voyou qui ne tarde pas à la mettre sur le trottoir. Étonnemment, Amélie se fait à ce nouveau métier mais les quartiers malfamés de Paris, où s’affrontent des bandes rivales, les « apaches », n’épargnent pas les gentilles filles, surtout quand elles sont jolies….

Le scénario s’appuie sur la véritable histoire d’Amélie Elie, plus connue sous le nom de « Casque d’or », pour montrer l’envers du décor de la Belle Époque. Il en propose une vision très réaliste, sorte de réquisitoire contre les conséquences terribles de la pauvreté et du combat quotidien pour la survie, dans un monde baignant dans la violence. Les personnages sont attachants et l’histoire accroche l’intérêt. Le dessin réaliste, à la mise en couleur soignée, est très réussi. Et si la mise en page est basique, les cadrages sont variés, inspirés du cinéma. Une belle oeuvre, qui allie subtilement le fond et la forme. Suite et fin dans le prochain volume.