Londres, 1899. Camille, treize ans, adore la nuit et sa maison qu’elle va devoir quitter pour la pension. Lorsqu’elle s’endort ce soir-là, elle bascule « de l’autre côté de la nuit », dans un monde où le temps est éternel, où règne l’Ordre mystérieux, mais où les humains, qui y sont désignés comme des « montres », ne sont pas les bienvenus. Camille est accueillie par une « marchande de sable » chargée d’assurer le réveil des humains égarés. Pour retourner chez elle, elle doit rencontrer à Riorim, la ville-envers, le rat de bibliothèque qui sait où elle vit. Mais le maître du temps semble vouloir l’empêcher de rentrer…
Dans une mise en page particulièrement variée, le graphisme inventif crée un univers imaginaire assez cohérent, mais fourmillant de détails souvent difficiles à lire dans des vignettes petites et chargées. Dans leurs costumes étranges, les personnages anthropomorphes sont difficiles à identifier. Le texte, relativement abondant, peine à donner les clefs d’un univers qui nécessite une mise en place méticuleuse, et à mettre en oeuvre les rouages d’un scénario compliqué à intégrer.