1869 : Eva GonzalĂšs est prĂ©sentĂ©e Ă Ădouard Manet. Elle a vingt ans et peint dĂ©jĂ avec un vrai talent exigeant. Manet en a trente-sept. Ses toiles, trop novatrices, ne sont pas retenues par le « Salon Officiel » mais, exposĂ©es au nouveau « Salon des RefusĂ©s », elles sont encensĂ©es par des esprits Ă©clairĂ©s comme Baudelaire ou Zola. Ădouard, Ă©lĂ©gant, charismatique et sulfureux, plaĂźt aux femmes. Il se murmure que « Le fifre » nâest autre que son fils « bĂątard ». Sa liaison avec Berthe Morisot est un secret de polichinelle. Il accepte Eva comme Ă©lĂšve. Une passion dĂ©vorante va naĂźtre… LâĂ©crivain franco-cubain Eduardo Manet descendrait du grand Ădouard… Comme dans La MaĂźtresse du commandant Castro (NB mars 2009), lâamour fou dâune jeune fille pour un homme influent sâinscrit sur fond de tournant historique â ici la naissance de la peinture moderne, libĂ©rĂ©e de lâacadĂ©misme par Manet. Les premiers chapitres sâattardent dans les gĂ©nĂ©alogies longuettes des familles GonzalĂšs et Manet. Puis lâauteur laisse la parole Ă Jeanne la jeune soeur dâEva. Documentation prĂ©cise, personnages rĂ©els, faits avĂ©rĂ©s â Ă moins quâils ne soient totalement imaginĂ©s ! Mais si lâĂ©poque est passionnante, le style est malheureusement sans relief.
Le fifre
MANET Eduardo