Un Ă©crivain en crise existentielle rencontre un voyant qui lui prĂ©dit un accident de voiture et un voyage oĂč il rencontrera une jeune Turque « qui fera couler son sang ». InvitĂ© Ă la Foire du livre de Moscou, il se donne un nouveau souffle en rĂ©alisant un vieux rĂȘve dâenfant, prendre le TranssibĂ©rien, aller jusquâĂ Vladivostok (9288 km). Une jeune fille violoniste, dont le passĂ© douteux et les provocations perturbent les voyageurs, sâinsinue dans son groupe et ne le quittera plus. Ă la premiĂšre Ă©tape, Ekaterinbourg, puis Ă Novossibirsk, leur amitiĂ© devient passion. Ils atteignent lâAleph, « point oĂč tout est au mĂȘme endroit en mĂȘme temps⊠»
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Magie, merveilleux, sexualitĂ©, violence, de nombreux ingrĂ©dients rappellent La solitude du vainqueur (NB juillet-aoĂ»t 2009). Paulo Coelho se renouvelle avec la forme du road-movie. Le long voyage Ă travers les immensitĂ©s russes scandĂ© par le tempo martelĂ© par les roues du wagon, comporte promiscuitĂ© forcĂ©e, insomnies partagĂ©es, fatigue⊠Des hallucinations (Ă moins quâil ne sâagisse de retours Ă une vie antĂ©rieure, Ă Cordoue, sous lâInquisition) harcĂšlent le narrateur, lui font perdre contact avec la rĂ©alitĂ©. Lâintuition dâune catastrophe imminente pĂšse sur le rĂ©cit.