L’oiseau arlequin

Le monde est divisé en deux royaumes : sur terre, le Lion traite ses sujets avec bonté tandis que, dans l’océan, le Dragon-Serpent terrorise les animaux marins. Chacun s’est engagé à respecter l’univers de l’autre. Mais un jour le Lion a trop chaud et veut prendre un bain pour se rafraîchir, tandis que le Dragon, glacé par des courants sous-marins, a bien envie de se réchauffer sur la plage. Il y découvre le Lion qui s’est attardé, et le défie en duel. Lion n’a aucune chance face à lui, mais le délai qu’il obtient permet à tous les animaux terrestres de se concerter.

Inspiré des contes birmans, dans un beau langage, le texte en paragraphes courts se détache sur le fond blanc dans des bulles qui s’insèrent dans le décor multicolore. Proche de la gravure ancienne, dans un trait inventif et des couleurs chatoyantes qui évoque Ibou Min’ et les tortues de Bolilanga (NB, octobre 2009), le graphisme crée des animaux anthropomorphes habillés de costumes dignes du théâtre ou du cirque. Beaucoup d’humour et de gentillesse dans ce monde un peu magique, un peu rêvé, des parades d’animaux pleines de détails à observer, des doubles pages composées avec inventivité, pour une histoire de solidarité très originale.