Premier acte : un homme, la quarantaine, décide un beau jour de se venger de tous ceux qui l’ont contrarié si peu que ce soit d’aussi loin s’en souvienne. Vite fait bien fait, il règle ses comptes de manière expéditive et méthodique puis disparaît. Deuxième acte. Changement de décor : un infirmier dévoué et consciencieux tente vainement de s’opposer au laisser-aller et à l’inhumanité qui règnent dans une maison de retraite, véritable mouroir dirigé par un tyran sadique terrorisant pensionnaires et personnels. Troisième acte : un petit écolier sauve bien involontairement une femme de ménage dans la rue, arrive en retard en classe et récolte une heure de colle.
À chaque lecteur de trouver le fil conducteur de ce drame en trois actes. Le style est différent dans chacun, d’abord introspectif et radical, puis haché et réaliste, enfin sobre et humoristique. L’auteur, dont c’est le cinquième roman, est lui-même infirmier. Il faut espérer que les descriptions souvent insoutenables de ce sinistre établissement pour personnes âgées ou handicapées dépassent la réalité bien qu’il soit de toute évidence inspiré par la profession de l’auteur. L’ensemble ne laisse pas indifférent.